Conformément à ce qu'elle avait promis au début de l'année, la commissaire chargée des télécommunications, Viviane Reding, sera donc parvenue à traduire Berlin en justice avant la fin juin.
Elle avait alors demandé aux autorités allemandes de retirer les dispositions excluant du champ de la concurrence "les nouveaux marchés" et, par ricochet, le réseau à très haut débit dans lequel investit actuellement Deutsche Telekom.
Deutsche Telekom a prévu de construire un réseau à fibre optiques (VDSL) dans 50 villes allemandes pour 3 milliards d'euros.
Dans une lettre adressée fin mars à Viviane Reding, le ministre allemand de l'Economie, Michael Glos, avait jugé les reproches de la Commission "infondés" et avait refusé d'amender le texte existant.
Le 2 mai, Mme Reding était donc passée à la vitesse supérieure et avait envoyé à l'Allemagne un "avis motivé", dernière étape avant une saisine de la Cour. L'Allemagne ayant persisté dans son refus d'obtempérer, la Commission décidera mercredi d'aller devant la CEJ.