"Cela supposerait une profonde récession en 2008, avec une perte nette d'activité économique nationale de l'ordre de 51 milliards de dollars (environ 48 milliards de dollars américains) annuellement par rapport aux niveaux de 2007", précise-t-il. "Les niveaux d'emploi diminueraient d'environ 1,7% (276.000 emplois) entre 2007 et 2009. De plus, on observerait une réduction des niveaux de revenu personnel disponible réel par tête par rapport aux niveaux prévus d'environ 2,5% en 2009".
"Atteindre les objectifs du Protocole de Kyoto du Canada selon l'échéancier de la Loi de mise en œuvre du Protocole de Kyoto aurait également des répercussions sur les prix de l'énergie auxquels seraient confrontés les consommateurs canadiens"
Selon ce document, en cas d'application de ces objectifs, les augmentations de prix seraient de 50% au moins entre 2008 et 2012, fin des premières échéances du protocole de Kyoto.
Le ministère de l'Environnement a publié ce document en réponse à une loi votée le 22 juin dans le but d'"assurer le respect des engagements du Canada en matière de changements climatiques en vertu du protocole de Kyoto".
Le constat
Les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de plus de 25% au Canada depuis 1990, alors qu'elles devront (devraient, plutôt) avoir reculé de 6% en 2012 par rapport à ce niveau plancher. Le gouvernement conservateur a déposé en avril un "plan vert" prévoyant des réductions de 20% des émissions d'ici 2020, admettant implicitement que les objectifs fixés ne seraient pas atteints.
Mardi, le ministère canadien de l'Environnement a de nouveau défendu ce plan "qui fait appel à une approche intégrée pour protéger la santé des Canadiens et réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique, tout en assurant les emplois et le niveau de vie", mettant ainsi "le Canada sur un chemin réaliste et équilibré vers un avenir faible en carbone".