« J’ai réagi immédiatement dès que nous avons appris par la presse la délivrance de permis d’explorer à Nant, à Millau et à Foix. Notre Assemblée va être saisie d’un rapport lui proposant de s’opposer non seulement à l’exploitation mais aussi à la prospection, car il n’y a pas de prospection qui ne débouche sur l’exploitation.
« Délivrer des permis sur le plateau du Larzac, c’est mal connaître l’histoire de France ! », a ajouté Martin Malvy. « La protestation est légitimement forte sur le Larzac, elle l’est partout, généralisée, aux États-unis, au Canada, partout où l’on extrait ou même recherche le gaz de schiste.
Que l’on vienne nous démontrer qu’il n’y a aucun risque ! Bien au contraire, Outre-Atlantique des villes mettent un terme à l’exploitation parce qu’il y a pollution des eaux potables. Ailleurs on ferme parce qu’il y a émanation de gaz toxiques.
La ministre en charge de l’Environnement imagine désarmer la protestation en improvisant une commission de trois membres qui doit trouver en trois mois comment résoudre ces graves dysfonctionnements ! Si aux États-Unis ou au Canada il avait suffi de trois mois cela se saurait. Notre délibération répondra à l’indécence que constitue cette attribution par le Gouvernement de permis qui ouvrent un avenir à des technologies qui n’ont pour le moins pas fait leur preuve. »