La préparation est ensuite torturée à travers plusieurs machines avant de ressortir en bout de chaîne sous forme de sacs poubelles ou de congélation. En apparence, les modèles en pommes de terre ressemblent à leurs concurrents en plastique, hormis peut-être un toucher plus soyeux pour les premiers.
Les sacs "bios" n'auraient pratiquement que des avantages, selon le directeur de l’usine, René-Pierre Renault : "Il sont économes en énergie car ils ne doivent être chauffés qu'à 140 degrés au lieu de 180, ils nécessitent moins de matière première car ils sont de 15 à 20% plus denses, il sont plus résistants en raison de la consistance de la fécule, ils offrent un nouveau débouché aux agriculteurs et ils se dégradent en cinq ou six mois contre 400 ans pour le sac en plastique".
Il est toutefois un critère pour lequel le sac en fécule ne peut aujourd'hui rivaliser avec son homologue en plastique: son prix, pratiquement le double.
Chez PTL, la production de sacs "bios" commencée en décembre 2005 devrait atteindre 600 tonnes en 2006, mais restera très minoritaire face aux 27.000 tonnes de sacs en plastiques que le groupe continuera à produire.
Cette production à base de matière végétale représente un retour aux origines pour cette société de 200 salariés qui a longtemps fabriqué des sacs en toile de jute à partir de lin, avant de passer au "tout plastique" dans les années 70.