Le texte de plus de 250 pages a été approuvé après d'ultimes concessions aux Polonais et aux Italiens, deux pays qui émettaient d'importantes réserves en arrivant à Lisbonne.
Ces ultimes concessions faites à la Pologne et à l'Italie sont des compromis aussi tortueux que l'histoire de l'Europe elle-même.
Les frères Kaczynski, respectivement président et Premier ministre de Pologne craignaient la perte relative de l'importance de leur vote dans le nouveau traité.
"La Pologne a obtenu tout ce qu'elle voulait", s'est félicité son président Lech Kaczynski.
Romano Prodi, le chef du gouvernement italien, contestait la nouvelle répartition des sièges au Parlement européen, voyant son pays doté de moins d'eurodéputés que la France ou l'Angleterre.
Les Italiens ont finalement obtenu un siège supplémentaire, passant à égalité avec les britanniques et dotés d'un député de moins que la France.
"L'Europe est sortie de sa crise institutionnelle et est prête à affronter les défis du futur", a affirmé le Premier ministre portugais José Socrates, président en exercice de l'UE.
"Nous avons réussi: le pas politique décisif a été franchi ce soir", a déclaré de son côté la chancelière allemande Angela Merkel.
Le traité devra encore être signé et ratifié dans les 27 Etats membres avant son entrée en vigueur espérée pour 2009.
Le traité a été rédigé de manière à pouvoir être ratifié sans référendum. Il retient de nombreuses innovations qui figuraient dans la Constitution rejetée en 2005 par les Français et les Néerlandais, mais évite le mot Constitution et supprime tout ce qui évoquait un "super-Etat".
"Il est temps pour l'Europe de passer à autre chose et de mettre tous nos efforts dans les problèmes importants pour les Européens : croissance économique, emplois, changement climatique et sécurité", a déclaré M. Brown.