"Il n’y a pas de divergence de fond, puisque ce qu’on veut, c’est que l’immigration légale soit renforcée, que l’immigration illégale soit combattue, et que l’Union européenne soit plus active dans les programmes de coopération", avec les pays d’origine, a souligné François Fillon, relayé par José Luis Rodriguez Zapatero dans des termes identiques. La France présentera son texte les 7 et 8 juillet à Cannes (sud de la France) aux ministres européens chargés de l’Immigration.
Parmi les points encore en discussion, l’extension du contrat d’accueil et d’intégration. "Y aura-t-il des contrats d’intégration ? a déclaré François Fillon. Il y en a en France, on verra ce que le gouvernement espagnol et les autres souhaiteront."
L’Espagne est désormais d’accord sur le rejet français des régularisations massives, sous certaines conditions. "Pour l’instant, rien n’est retranché, rien n’est ajouté" à la proposition française, a assuré François Fillon.
Pour le Gouvernement français, la régularisation doit reposer sur un examen au cas par cas, dans des conditions exceptionnelles, en particulier humanitaires, qui répondent à des objectifs concrets. Il ne peut s’agir d’un mode de gestion des flux migratoires. Les régularisations massives et collectives produisent (en général) un effet d’appel important, et il devrait donc être décidé d’y renoncer dans le futur.
Par ailleurs, au chapitre transfrontalier, la France et l’Espagne ont signé un accord sur le doublement de l’interconnexion électrique entre les deux pays, dont le principe avait été adopté au sommet France-Espagne de janvier à Paris. Confié à une société commune aux distributeurs français RFE et espagnol REE, ce projet vise à installer une ligne à très haute tension (THT) entre Santa Logaia (Espagne) et Baixas (France) en Catalogne. La ligne sera finalement enfouie.