L'ambassadeur de la France en Roumanie, Philippe Gustin, a remis les clés de la Villa au recteur de l'Université de Bucasrest, Mircea Dumitru, en présence de la Ministre de l'Éducation, Ecaterina Andronescu.
Ce projet est réalisé grâce au Prix culturel 2012 de la Fondation Louis D. - Institut de France, d'un montant de 750 000€ et dédié à la valorisation de la culture et de la langue française dans le monde.
C'est dans une démarche de mémoire que l'Université de Bucarest s'investit d'une mission de reconnaissance et de diffusion de la culture française en Europe centrale et orientale, où la francophonie est parfois fragilisée. La France, acteur essentiel de l'indépendance de la Roumanie en 1878, a laissé dans ce pays une importante empreinte culturelle, qui a fortement influencé le monde intellectuel à l'image du philosophe Emil Cioran. Dans ce contexte de liens privilégiés entre la France et la Roumanie, l'Université de Bucarest a projeté de créer le CeReFREA, avec le concours de l'Alliance française à Bucarest, propriétaire de la Villa Noël.
Ce projet a retenu l'attention du jury présidé par Hélène Carrère d'Encausse, Secrétaire perpétuel de l'Académie française, compte tenu de l'implication de nombreuses instances universitaires et de son importance pour la francophonie dans une partie du monde où la diffusion de notre langue et le rayonnement de notre culture connaissent un net recul en dépit d'une forte demande. En lui décernant son Prix culturel 2012, la Fondation Louis D.-Institut de France apporte une grande visibilité à une démarche unique en Europe centrale et orientale.
« Ce projet, porté par l'université de Bucarest, est remarquable pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'il est situé en Roumanie, pays de forte tradition francophone, où la langue française reste langue de formation et de recherche, alors qu'elle tend à s'affaiblir dans le reste de l'Europe centrale et orientale. Ce recul du français constitue une grave menace pour la diversité culturelle qui est au cœur de toute la construction européenne. [...] Ce qui se crée à Bucarest est un véritable vivier d'études et de pensée en sciences sociales, se développant en langue française et rayonnant dans toute l'Europe centrale et orientale. » Hélène Carrère d'Encausse, Secrétaire perpétuel de l'Académie française.
« En parallèle avec le nouveau lycée français, le CeReFREA représente un instrument efficace de pérennisation de la francophonie, qui assurera pour plusieurs année l'épanouissement de la pensée francophone en sciences humaines et sociales dans toute la région d'Europe centrale et orientale. » Stanislas Pierret, Conseiller de Coopération, Directeur de l'Institut français de Roumanie.