
Tous les médias se sont précipités sur cette occasion de voyage « pétale de soie ». Confortablement installés dans des hôtels ayant triplé leur tarif, ces observateurs pouvaient ainsi, deux semaines durant, couvrir le plus grand non-événement de l’année.
Quant à ces scientifiques et experts – tous choisis sur des critères très subjectifs – convaincus que le prétendu réchauffement climatique réclame des mesures urgentes, interrogés sur le coup de froid fortuit qui a glacé l’Europe, ils ont, à l’unisson, prétexté qu’il s’agissait là d’un facteur ponctuel. Comme le prétend Claude Allègre qui a bien plus de bon sens et d’expérience qu’eux, la décennie que nous venons de vivre n’est qu’un épiphénomène rapportée à l’Histoire de l’Humanité !
Les dés étaient pipés. Les rapports biaisés. Les négociations n’en étaient pas. Pourquoi ? Parce que là-bas régnait un unisson, une pensée unique, un devoir impérieux d’être dans le rang qui fait que l’on peut légitimement se demander si la démocratie n’est pas en danger.
Ces manifestants, aux motivations les plus éclectiques, avaient pourtant des messages à faire passer. Mais les services d’ordre n’auront pas permis, notamment aux altermondialistes et aux exclus de la grand-messe, de faire entendre une voix claire et audible qui au moins eût pu nourrir les débats.
Les forces de l’ordre danoises, dûment mandatées par ce pays encore dirigé par une tête couronnée, n’ont pas fait dans la dentelle. Il est vrai qu’ils n’étaient ni à Bruges. Ni à Calais …
Des mots, de grandes envolées lyriques, des propos alarmistes, du volontarisme, ça, il y en avait. Mais à terme, à long terme … et sous conditions. Tel était donc ce cocktail servi en continu et savamment orchestré pour que des grands témoins usent de notre angoisse comme d’un levier, appuyant leur stratégie par la diffusion d’images de catastrophes écologiques. Et le but était loin d’être innocent car la prise de conscience, à l’échelle planétaire, a déjà eu lieu.
Mais las, tant de reportages sonnaient faux. Comme celui, diffusé sur une grande chaîne française, montant un lac asséché au sud de l’Australie. Or celui-ci est pompé, artificiellement, pour irriguer des terres cultivables plus lointaines et ce depuis plus de quinze ans. Le lac ne s’est ni envolé. Ni évaporé. Il n’est autre que la victime des activités humaines. Confronté parfois à des choix, des arbitrages, qui ne sont pas faciles, l’homme déplace les problèmes, au mieux, les aggrave, au pire.

Il ne peut y avoir de fierté à faire allégeance au diktat des intégristes écologistes qui ont infiltré la plupart des grandes démocraties de la planète. Vous verrez, in fine, peu s’enorgueilliront de clamer sur les toits : « j’y étais ».
Tous nous ont livré un spectacle avilissant de soumission à ce qui peut être qualifié de déni de liberté et de démocratie. L’impression confuse qui peut se dégager de cette mobilisation c’est un goût amer de mise en scène pour imposer aux citoyens du monde des efforts supplémentaires synonymes de privations qui pourraient s’avérer, pour tous, difficilement supportables …