Dans les semaines à venir, les patrouilles en mer et vols de reconnaissance espagnols vont se multiplier dans le secteur du Sénégal, et deux avions Orion équipés de radars et satellite vont surveiller les éventuels bateaux de migrants.
Dix diplomates seront également envoyés dans les pays de départ en Afrique subsaharienne, et Madrid envisage de rouvrir son ambassade au Mali.
Ces diplomates seront chargés "non seulement d'envoyer un message de fermeté aux autorités, mais aussi de trouver le moyen d'éviter ces vagues de migrants à l'avenir", a déclaré le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos à Bruxelles.
L'année dernière, 4.751 migrants africains ont été interpellés alors qu'ils tentaient de gagner les Canaries, route désormais la plus pratiquée, partant de Mauritanie et du Sahara occidental. Et au moins un millier d'autres auraient perdu la vie au cours de la traversée.
Ceux qui survivent sont enfermés dans des centres de rétention, d'où les autorités espagnoles ont 40 jours pour les renvoyer, vers le pays d'origine ou le pays de transit, avant de devoir les libérer.