Le 4 août 1789, dans la soirée, un noble libéral, le vicomte de Noailles, proposa de proclamer l'égalité de tous devant l'impôt, de supprimer purement et simplement les corvées, mainmortes et autres servitudes personnelles et de déclarer rachetables les autres droits.
Le duc d'Aiguillon, qui prit sa place à la tribune, était riche en propriétés féodales : sa parole en prit un poids plus grand.
La séance dura jusqu'à 3 heures du matin et l'on se sépara aux cris de « Vive le roi, restaurateur de la liberté française! ».
Quant aux députés, ils comprirent, les jours suivants, qu'il était fort difficile de faire passer dans des textes de loi des décisions prises dans l'enthousiasme.
Les droits personnels furent aisément abolis, mais le rachat des droits réels, incorporés à la terre, allait donner lieu à beaucoup de complications. Dans la pratique, en effet, les droits du seigneur suzerain et ceux du seigneur propriétaire étaient très souvent enchevêtrés. Cependant, un grand pas était accompli : le décret du 11 août mit fin au régime féodal.
Les réactions syndicales et les faits donnent raison au président de la République
Si le jour de grève « symbolique » du jeudi 18 octobre avait valeur de symbole de la part des catégories concernées usant de leur droit de grève pour se faire entendre pouvait se comprendre et d’ailleurs être toléré par une majorité de nos compatriotes bien que la même majorité jugeait ce mouvement injustifié, la véritable « prise en otages » des uns des autres, depuis, est réellement scandaleuse.
Et à l’heure où sont écrites ces lignes, Air France menace d’une grève justement lors des congés scolaires de la Toussaint ! De quoi créer encore davantage de grogne du côté des usagers qui n’en peuvent mais et aussi n’en peuvent plus, attendant, patiemment, que se généralise et s’impose le service minimum promis.
Pourquoi a-t-on accordé tant d’avantages aux bénéficiaires des régimes spéciaux ? Dans de nombreux cas, li est légitime de se le demander car on a pour le coup un peu de mal à comprendre les raisons qui conduisirent certains à accorder des « privilèges indécents » aux clercs de notaires, aux rats de l’opéra ou encore à la représentation nationale, celle-ci étant désormais face à ses propres contradictions.
Le moment est venu …
… que les droits féodaux et les privilèges de toutes sortes sont abolis sans indemnité d'aucune sorte. Le moment est venu que certains archaïsmes disparaissent à jamais de même que des injustices criantes. Le moment est venu que nos députés tirent les conséquences du vote du printemps dernier et donc que leur propre vote se mette enfin en cohérence – pourquoi pas solennelle ? – d’avec la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ...