Bien sûr la France eût du maintenir a taxe carbone et être ainsi pionnière, au sein de l’Union, dans cette voie consistant à taxer davantage les pollueurs. Pour autant, le terme était mal choisi car ni le carbone ni son dioxyde – le fameux CO2 – ne sont les seuls polluants susceptibles de nous menacer.
Quant à son niveau envisagé, en première intention, il était dans un costume taillé trop petit pour lui. Or, les pouvoirs publics, comme l’Assemblée, celle-ci ayant aussi pour mission de proposer des lois, eurent été bien inspirés de la mettre à un niveau macroéconomique raisonnable, autour des 100 € la tonne. Il eût été plus judicieux également de la rebaptiser taxe sur les émissions polluantes, lesdites émissions pouvant alors se voir être définies et redéfinies par voie de décrets. Enfin, la langue de bois consistant à nous la présenter comme un transfert de produits fiscaux n’affectant pas notre niveau déjà trop élevé de prélèvements aura achevé la mise à mort du projet du gouvernement.
Europe Ecologie pollue autant que les autres mouvements, voire davantage, toutes proportions gardées au regard de son nombre d’adhérents et sympathisants et bien peu nombreux sont celles et ceux, « envoutés » par notre « Dany le rouge » national et lui aussi emblématique, à habiter dans un écoquartier, à utiliser des toilettes sèches, à récupérer l’eau de pluie pour laver la voiture ou encore se passer de chauffage de manière à maintenir une température basse ceci afin de réduire la consommation d’énergie(s) et donc par effet induit leurs nocives émissions. Sans s’étendre davantage sur la collecte sélective toujours imparfaite et les produits recyclés qui, dans certains cas, remettent dans le circuit des polluants qu’il eût mieux valu incinérer…
L’écologie s’est emparée de l’immense brèche laissée béante par les partis politiques classiques. Car tous ont fauté. Tous souffrent de leurs valeurs et traditions qu’ils ne parviennent visiblement pas à auto réformer. L’exécutif, en outre, reste sans marge de manœuvre suffisante et avec un mandat trop court pour obtenir des résultats tangibles face aux myriades de réformes qu’il faudrait préparer et mettre en œuvre …
Les régimes de sécurité sociale, de retraite, … sont chroniquement déficitaires et rien, ni structurellement, ni conjoncturellement, de permettra de voler à leur secours sans toucher aux niveaux de prélèvements obligatoires.
Les allocations et autres aides à la personne ou la famille restent très insuffisantes et parfois même indignes. Et, là encore, rien, ni structurellement, ni conjoncturellement, de permettra de résoudre cette équation impossible sans toucher aux niveaux de prélèvements obligatoires.
En outre, parmi ceux-ci, il en existe certains bien dissimulés comme cette taxe locale sur l'électricité (TLE) qui représente environ 1,4 milliard d'euros, dont 1,05 milliard est acquitté par les ménages et 350 millions d'euros par les entreprises. Les villes moyennes l’ont d’ailleurs pratiquement toutes instituée et, du coup, cette TLE se situe entre quelques centaines de milliers d’euros pour atteindre parfois annuellement 2 millions d’euros !
De plus, pour se mettre en conformité avec la directive européenne … de 2003 sur l'énergie (normalement en vigueur depuis le 1er janvier 2009), le montant de cette taxe devrait être fixe et obligatoire alors qu’aujourd’hui elle est facultative et modulable par les communes et les départements. Or, ce volet de la fiscalité française, manifestement contraire au droit européen, ne devrait plus rester longtemps inchangé !
Quand Bruxelles saisira la Cour de Justice européenne cela se traduira par une hausse des prix pour certains contribuables et une nouvelle perte d'autonomie pour les collectivités. Une nouvelle érosion du produit fiscal est-elle donc finalement à attendre.
Quant aux éoliennes comme « solution miracle » viennent de prendre un sacré coup dans l’aile. Les promesses du photovoltaïque ne seront pas, loin s’en faut, toutes tenues. Les énergies renouvelables restent pourtant un axe prioritaire mais à condition d’être écoloréaliste, en travaillant avec des ingénieurs et techniciens, de bons thermiciens, qui préfèrent - et l’expérience le prouve - l’hydroélectricité, la biomasse, la géothermie et même le programme électronucléaire aux propositions de nos camelots verts sans scrupules sur des sujets, des produits et services qui ne servent à rien, ne rapportent rien sauf … à ceux qui ont infiltré les réseaux de décision politique pour faire avaliser les aides et subventions nécessaires à la promotion de leurs programmes « bidons » ….
Bernard Marx