Présentée aujourd’hui à Bratislava par le Secrétaire général de l’OCDE, M. Angel Gurría, et le premier ministre slovaque, M. Robert Fico, cette étude prend acte des bons résultats de l’économie slovaque depuis quelques années. Néanmoins, elle note aussi que la faiblesse de la demande intérieure et les difficultés extérieures ont amoindri les perspectives à court terme, la prévision de croissance étant de 2 % pour 2013 et de 3,4 % pour 2014.
“La République slovaque a l’un des taux de croissance les plus forts de la zone OCDE et est perçue comme un pays attractif pour l’investissement étranger”, a déclaré M. Gurría à l’occasion de la présentation de l’Étude. “Mais cela ne l’empêche pas d’avoir aussi devant elle de nombreux défis à relever, à commencer par la nécessité d’identifier des moteurs de croissance internes et de mettre en place des politiques pour améliorer durablement le marché du travail. Le chômage est élevé et la part du chômage de longue durée y est l’une des plus fortes des pays de l’OCDE. Il est possible de faire davantage pour aider les personnes sans emploi – et en particulier la jeunesse, les chômeurs de longue durée et les Roms – à retrouver le chemin du travail”, a-t-il ajouté.
L’OCDE retient trois priorités d’action :
Renforcer le cadre budgétaire. Les plafonds de dépenses devraient être introduits et respectés comme prévu. Le suivi et l’évaluation des programmes de dépenses devraient être renforcés, en s’appuyant pour cela sur le Conseil de responsabilité budgétaire récemment institué. Il faudrait revoir la structure de la fiscalité pour la rendre moins préjudiciable à la croissance, notamment en augmentant les impôts fonciers et les taxes environnementales et en réduisant les prélèvements sur les bas salaires. La lutte contre la fraude et l’unification des mécanismes de recouvrement de l’impôt, telle que prévue, devraient améliorer l’efficience du système fiscal.
Réduire le chômage au moyen de mesures d’activation plus vigoureuses et d’aides mieux ciblées. Avec un taux de chômage de 13,7 %, la Slovaquie se classe au cinquième rang des pays de l’OCDE ; en outre, les personnes au chômage depuis plus d’un an y sont très nombreuses. Pour remédier à ce problème, de meilleures politiques du marché du travail sont nécessaires, notamment en développant le service public de l’emploi, en le rendant plus efficace et en investissant dans les compétences des individus.
Améliorer les résultats scolaires et ouvrir plus largement le système éducatif. L’efficacité du système pourrait être améliorée si l’on utilisait les évaluations déjà existantes au niveau de l’établissement pour rehausser la qualité de l’enseignement. Il faudrait aussi accroître les ressources allouées aux activités d’enseignement et au soutien des élèves défavorisés, en particulier pour développer la préscolarisation des enfants roms. Enfin, l’acquisition d’une expérience professionnelle pendant les études devrait être encouragée grâce au développement de la formation en entreprise, afin de faciliter le passage à la vie active.