Un petit FMI
L’idée progresse parce que la stabilité de la monnaie et les pouvoirs d’intervention d’une telle institution font rêver.
Bref, cette initiative a rencontré un écho positif auprès de la Commission européenne et le nouveau commissaire, en charge des affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, s’est d’ores et déjà déclaré « prêt à faire des propositions en ce sens » avant la fin du semestre en cours.
Pour autant, soyons réaliste, si une telle institution devait voir le jour, cela ne réglerait nullement la situation de la Grèce à court terme.
En revanche, pour tirer les leçons de la crise et surtout créer une sorte de « conseil de surveillance » des politiques économiques et budgétaires, le pacte de stabilité ayant montré ses limites, le schéma serait idéal.
De plus, avec l’existence d’un FME, en théorie, l’Union éviterait ainsi toute intrusion du FMI sur ses terres même s’il faut éviter la faillite d'un Etat membre.
Depuis la création de l'Union monétaire, voici dix ans, les traités n’autorisent plus pourtant de renflouer un Etat membre et cette clause, à laquelle seuls les Allemands semblent être très attachés, complique vraiment les actions et négociations en cours pour soutenir Athènes entant que de besoin.
Alors oui, l'émergence d'un FME permettrait de "court-circuiter" ce principe, de non-renflouement, tout en disposant d'un levier pour imposer des conditions strictes allant jusqu’à des sanctions appliquées aux pays qui ne respecteraient pas leurs engagements et la rumeur laisse entendre que les sanctions pourraient prendre la forme de suspensions des droits de vote dans les instances européennes ou encore de ne plus avoir accès à certaines subventions.
La discussion ne fait que s'ouvrir
Une seule chose est sûre : la crise grecque a montré que les instruments actuels demeurent insuffisants et qu’effectivement se pose la question de savoir comment la communauté européenne peut, légalement, aider un de ses membres. De nombreux points restent à clarifier !
Quand on sait qu’il a fallu 40 ans pour bâtir le FMI, on mesure alors le caractère soit hypothétique, soit utopique, de l’idée lancée par le ministre allemand …