L'UE doit convaincre à Bali les Etats-Unis d'une part, les pays émergents à croissance rapide (Chine, Inde, Brésil, etc) d'autre part, de lancer des négociations en vue d'un accord incluant des objectifs contraignants de réduction des émissions de CO2 pour succéder au protocole de Kyoto qui expire en 2012.
En outre, une telle taxation pourrait ne pas être "compatible avec les règles de l'Organisation mondiale du commerce".
M. Dimas a cependant reconnu que les industries européennes fortement consommatrices d'énergies ne devaient pas être défavorisées par rapport à la concurrence internationale.
Il a fait allusion à plusieurs idées actuellement discutées dans l'Union, comme la possibilité d'avoir des accords internationaux par secteur industriel, ou celle d'obliger les importateurs à acheter des crédits d'émissions de CO2 comme les industriels européens sont contraints de le faire dans le cadre de la bourse européenne au CO2 mise en place en 2005.
La Chine, l'Inde et le Brésil refusent de discuter de réductions contraignantes tant que les Etats-Unis eux-mêmes les rejettent.
M. Dimas s'est montré "prudemment optimiste" sur un succès à Bali, estimant que ce serait un "test crucial" pour la communauté internationale.
"Si on n'a pas d'accord, alors les impacts négatifs du changement climatique seront irréversibles.
Cela vaut aussi pour les Chinois et les Américains", a-t-il souligné.
Outre des objectifs contraignants de réductions, l'UE souhaite que le nouvel accord international comprenne une extension au monde entier de la bourse européenne du CO2, une réduction des émissions résultant de la déforestation (20% des émissions mondiales de C02) et des mesures pour réduire les émissions du transport aérien et maritime.