Le Parti radical, présidé par Jean-Louis Borloo, est sans doute le plus moderne dans son approche et dans ses valeurs des partis politiques de notre pays. Si son président, médiatique et charismatique n’y est pas étranger, toute l’équipe sur laquelle il peut compter jusqu’aux militants de base porte en elle suffisamment de force et de talent pour, le moment venu, servir de tremplin à celle ou celui qui serait tenté de briguer les plus hautes fonctions de l’Etat. En 1974, Valery Giscard d’Estaing l’avait bien compris et a su se frayer un chemin avec les Républicains Indépendants malgré la prééminence de fait du gaullisme ! Exemple à suivre ? L’avenir nous le dira …
L’UMP a tout fait pour paraître unie et forte malgré le désamour persistant des françaises et des français à l’égard de notre exécutif presque bicéphale. Les mises en scène étaient bien faites, bien orchestrées mais les dissensions internes avaient malgré tout du mal à être vraiment occultées ou dissimulées. Il n’y a pas finalement plus hypocrite que de soutenir sans faille le président et son « équipe de France » au gouvernement tout en déclarant à l’envi n’être pas d’accord sur tout ! L’indépendance a un prix et le parti majoritaire ne semble pas prêt à le payer alors qu’une fois élu, selon les traditions de nos institutions et de notre république, le chef de l’Etat n’est plus l’homme d’un parti mais le président de tous les français, un concept pourtant simple qui semble avoir du mal à monter au cerveau de la direction collégiale.
Le parti communiste va tenter de survivre aux désastres électoraux successifs dont il a été victime et pour lesquels il ne semble pas prêt à se remettre en question, en profondeur, pour offrir aux rares électeurs qui l’ont encore en sympathie une perspective plus moderne et plus en phase avec les grands défis de notre siècle et de la Société qu’il pourrait contribuer à transformer. Si ses dirigeants sont coupables des échecs cuisants qui le minent, en revanche, ils ne peuvent être tenus responsables, compte tenu de l’organisation même du mouvement, de sa déchéance et sa décomposition, une « saignée » sans précédent qui profitera, c’est certain, au nouveau parti lancé par Olivier Besancenot !
Les Verts auraient du suivre les conseils de certains de ses dirigeants et fondateurs et accepter soit de se dissoudre soit de ne plus poser comme principe que le fait d’être Vert et nécessairement subordonné au fait d’être de gauche. Et pour le coup, avec ses quelques milliers seulement de cotisants et ses piètres résultats électoraux, l’avenir du mouvement est plus que compromis.
C’est enfin avec le Modem que l’on aura pu au moins se divertir un peu, esquisser un sourire tant le « jeu de jambes » de son président, François Bayrou, reste mystérieux même aux yeux de tous les experts ayant participé aux préparatifs des jeux Olympiques ! Car lancer un appel aux électeurs du PS pour préparer l’échéance de 2012, se poser en opposant à tous ceux qui sont pour et comme soutien à toutes celles qui sont contre aura au moins eu comme effet « non souhaité », comme aiment à le rappeler les fabricants de médicaments, d’alimenter copieusement les humoristes et autres chansonniers qui chaque matin ensoleillent nos journées sur les ondes. Les contradictions de l’homme ne sont pas son exclusivité puisque des personnes comme Jean Peyrelevade, ancien président du Crédit Lyonnais au bilan contrasté, a raté, lui aussi, une opportunité de se taire en livrant des analyses pour le moins surréalistes dans son pamphlet anti Sarkozy baptisé « L’erreur historique ». Erreur historique ? Nous le verrons. Plus tard. Hystérique ? Il l’est. Assurément …