Selon les chiffres rendus publics vendredi par Eurostat, la France arrive en quatrième position des plus mauvais élèves de l'Union européenne, derrière la Pologne, la Slovaquie et la Grèce. Globalement, pour l'ensemble de l'Union, le taux de chômage s'est élevé à 8 % en juillet contre 8,7 % en juillet 2005.
Indicateur au rouge.
La mauvaise performance de la France augure mal, à presque six mois de l'élection présidentielle, pour la majorité actuelle. Surtout que les dernières nouvelles sont plutôt mauvaises sur le plan de la conjoncture, tant en Allemagne qu'en Italie mais aussi aux États-Unis, et les doutes s'installent quant à un éventuel essoufflement de la reprise.
Dernier en date, l'indicateur PMI publié vendredi, qui évalue l'activité dans le secteur manufacturier en Europe et qui est très suivi des économistes, a de nouveau baissé en août.
Toutefois, l'acquis de croissance engrangé aux deux premiers trimestres devrait de toute façon permettre à la zone euro de réaliser une bonne performance en 2006. L'intensité de l'activité au cours de la première moitié de l'année a d'ailleurs été révisée en nette hausse par Eurostat.
Au deuxième trimestre, une expansion de 0,9 % par rapport au trimestre précédent a été confirmée, mais elle a été relevée à 2,6 % par rapport au deuxième trimestre 2005, contre 2,4 % dans la précédente estimation. Eurostat a aussi relevé les taux de croissance du premier trimestre, à 0,8 % sur le trimestre au lieu de 0,6 % et à 2,1 % sur un an, au lieu de 2 %. L'office européen des statistiques ne donne cependant pas de prévisions de croissance pour l'ensemble de l'année.