Cela suppose la mise en place de pompes de biocarburants sur l'ensemble du réseau français de stations-service d'ici la fin de la décennie mais aussi la mise au point par les constructeurs automobiles de moteurs mixtes ("flex fuel").
"Cela ne coûte pas tellement plus cher. C'est le même moteur, le même réservoir et on fait ce qu'on veut", a-t-il souligné. "Un moteur flex doit être un peu durci mais le changement n'est pas massif. C'est environ 200 euros" de plus qu'un moteur classique".
Le Brésil et la Suède ont pris beaucoup d'avance dans le domaine du "flex fuel", a rappelé Thierry Breton, rappelant cependant que les constructeurs français Renault et PSA fabriquaient déjà ce type de moteur.
"Ce que je souhaite c'est que d'ici 2010 toutes les gammes le proposent", a déclaré le ministre de l'Economie. "On voudrait que ce soit généralisé pour que les consommateurs aient le choix lorsqu'ils achètent un véhicule."
Il a annoncé la nomination dans quelques jours d'une "personnalité" chargée de gérer ce programme et la tenue, "début juin", d'une table ronde avec les industries pétrolières, les distributeurs, les constructeurs automobiles, les associations de consommateurs et des représentants des agriculteurs.
"On va faire un plan sur les quatre ans qui viennent", a ajouté Thierry Breton, qui a précisé que les administrations se doteraient de véhicules bi-carburant.
Thierry Breton a rappelé que le plan gouvernemental de développement des biocarburants visaient à porter à 10% la part de ces carburants dans la consommation énergétique française en 2015, notamment grâce à la construction de 16 usines pour deux milliards d'euros.