La classe politique s’époumone à nous faire savoir son savoir-faire alors que chacun sait que la dilution institutionnelle est telle que dans notre Etat-nation de pouvoirs il n’en reste guère.
Le grandes entreprises, celles devenues par force guerrières dans cet univers impitoyable de mondialisation parfaitement non maîtrisée ne communiquent plus que par … communiqués savamment édulcorés et dont la diffusion est confiée qui à un porte-parole, qui à un directeur de la communication mais les créateurs d’emplois ont disparu et les destructeurs de la richesse nationale et de la valeur ajoutée se terrent derrière cette organisation totalement formatée qui nous vient d’outre-Atlantique, avec tous les excès que la crise financière a pu mettre en lumière.
L’espoir a changé de camp. Les démocrates et républicains sont las de le nourrir tandis que les opposants durs, les révolutionnaires, les nouveaux racistes xénophobes, qui s’expriment à visage découvert et sans aucune peur ni honte de véhiculer des valeurs pestilentielles et meurtrières, se font un plaisir de se rappeler à la mémoire de celles et ceux qui ont connu la guerre, la Shoah, les camps et les pogroms.
Notre quotidien est mis en scène. Par des professionnels qui semblent n’avoir aucune éthique, aucune valeur, aucun référentiel. Un « scoop » circule sur Internet – sans que quiconque n’ait vérifié sa véracité – et hop ! Le voilà à la Une des journaux ou en premiers titres, en « accroche » d’audience dans les médias audiovisuels. Ainsi, il y a quelques jours à peine, de grands journaux piégés par une fausse citation dans Wikipedia et parmi les victimes de cette supercherie figuraient des « temples » de notre pensée comme peuvent l’être, chacun à sa manière, The Guardian, la BBC, le Daily Mail ou encore The Independent… Tout ceci ayant été déclenché par un jeune homme, Shane Fitzgerald, étudiant en sociologie et en économie de l'University College de Dublin âgé de 22 ans. Il a ensuite envoyé un courriel aux journaux qui s'étaient laissé piéger, voulant, justement, mettre le doigt sur cette course malsaine à la diffusion ou à l’audience.
L’Europe ne fait plus recette. Le « travailler plus pour gagner plus » pas davantage surtout dans le contexte socio-économique actuel. Plus personne ne croît finalement à rien. Seules les informations « pipôlisées » annonçant ici la grossesse de NKM ou là le divorce de Berlusconi semblent intéresser le peuple, un peuple désorienté, désarmé, dégoûté parfois, un peuple qui pourtant ne baisse pas les bras et reste en quête d’une vraie boussole.
La « Fofana – chronique » met en lumière la persistance de l’antisémitisme qui est loin d’avoir disparu, la haine raciale, un tragique fait divers pour les uns, un retour aux plus funestes moments de notre Histoire contemporaine qui fait peut tout en étant, par certains côtés, totalement anachronique.
La protection des auteurs ? Tout le s’en moque, franchement, sauf ceux qui, producteurs et diffuseurs qui s’enrichissent sur leurs dos. Le résultat ? La loi « Hadopi –romane » - qui a finalement été adoptée par une Assemblée peu mobilisée, est totalement cynique. Elle vient protéger des contenus dont une infime partie a de la valeur et fait preuve d’originalité alors qu’il y a quatre ans les journalistes de presse écrite et les auteurs de livres ont été mis devant le fait accompli d’une décision autrement plus grave, puisque la copie numérique de leurs œuvres de l’esprit, à usage « interne » ou pour des panoramas de presse, devenait, d’un coup d’un seul, parfaitement légale. Deux poids. Deux mesures …
Les propos du Pape ? Le monde s’est ému d’une phrase, retirée de son contexte, portant sur l’usage des préservatifs et de leur rôle dans la lutte contre le sida. Mais personne, en revanche, ne s’est révolté lorsque Sa Sainteté a confirmé dans son poste un négationniste de la Shoah ou encore lorsque sont apparus ici ou là ses premiers écrits, datant des années 80, dont l’antisémitisme patent auraient du le disqualifier pour succéder à Jean-Paul II.
Et à trois semaines à peine des élections européennes, la liste du vrai faux chansonnier, Dieudonné, s’affichant sans détour comme antisioniste, aurait le droit de recueillir les suffrages de nos compatriotes alors qu’il transgresse tous les codes nationaux et européens ?
Habilement, sa liste n’est le fruit d’aucun parti, une liste « sans étiquette », empêchant ainsi le ministère de l’Intérieur d’agir comme logiquement il devrait le faire. Pas un sujet ou presque dans les médias. Pas une seule déclaration, directe ou relayée, pour tancer ce lâche qui se cache derrière un statut qu’il ne devrait pas avoir.
La Société est malade et ses maux nous apparaissent incurables. Pourtant, la clarté et le courage du discours politique, en prévention, la fermeté et la coercition, pour les récalcitrants, apparaissent, plus que jamais, indispensables.