Epargner à la planète la pollution de 523 millions de tonnes de dioxyde de carbone

"Il y a un fossé entre la demande et la capacité industrielle et cela prendra des années avant de le combler. Il ne faut pas s'attendre à des miracles...", a-t-il encore ajouté.
De plus en plus visibles dans les paysages européens, essentiellement sur terre mais aussi sur mer, les éoliennes ont bénéficié ces toutes dernières années de l'élan pour les énergies vertes et de la volonté de trouver une alternative au pétrole durablement cher.
L'énergie électrique, produite par la force du vent, couvre aujourd'hui environ 3% des besoins en Europe (20% au Danemark, 8% en Allemagne, 7% en Espagne).
Entre 1995 et 2005, la production d'énergie éolienne a augmenté en moyenne de 32% par an en Europe tandis que les installations se sont accrues d'environ 22%.
Même tendance aux Etats-Unis où l'année dernière, la capacité de production électrique à partir du vent a augmenté de 36% grâce aux subventions fédérales.
Et à l'instar de la France, nombre de pays annoncent des programmes de fermes éoliennes ou offshore, une manne pour les industriels qui multiplient de juteux contrats mais aussi un casse-tête pour les honorer dans un délai raisonnable.
Le problème "concerne presque tous les fabricants", "depuis quelques mois", explique une porte-parole du groupe d'énergie allemand REpower.
Si cela n'a pas de répercussion immédiate sur les résultats du groupe, elle concède que les capacités d'installation pourraient être moindres à l'avenir si les délais de livraison persistaient.
Cela prend du temps, à la fois pour les fabricants et leurs sous-traitants, d'ajuster leur production", estime Christian Kjaer, président du lobby européen.
Robert Gleitz, responsable de la division énergie éolienne chez General Electric, explique que pour l'instant, les difficultés d'approvisionnement ne concernent pas les composants majeurs comme les pales, les socles ou les nacelles.
Mais il souligne que pour les turbines, la livraison d'une commande ne peut être effective avant 2008 voire 2009.
"L'industrie s'adapte et les industriels sont en train de réorganiser toute la chaîne avec leurs sous-traitants", explique Isabelle Valentiny, directrice de la communication de l'association européenne.
"Nous essayons de leur passer le message suivant: nous croyons en l'avenir de l'énergie éolienne, vous pouvez donc investir", souligne le porte-parole de Vestas.
Elle souligne enfin qu'en 2010, grâce à l'énergie éolienne, la planète s'épargnerait la pollution de 523 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2).