La démocratie participative : tous y croient. Tous en veulent. Tous en redemandent !
Mais lorsque plusieurs options s'offrent à vous après qu'aient été étudiés des projets « concurrents », il faut bien un arbitre, il faut trancher et c'est là le rôle du maire entouré de son conseil municipal, y compris des élus de l'opposition qui, dans nos villages, nos bourgs et nos campagnes ne s'attardent pas à une politisation très parisienne de questions liées au quotidien de leurs administrés.
En revanche, pour nous, citoyens et lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, les élections municipales ne sont pas, cette année, comme les autres.
Les partis politiques tentent à tous prix de politiser ce scrutin ce qui n'aurait qu'un effet destructeur, visant in fine à le dénaturer.
Quant aux médias, ils jouent un rôle qui, au-delà de leur quête d'audience et de ventes de papier, peut être qualifié de spécieux.
Comment en effet ne pas s'étonner de voir être systématiquement mises en avant quelques grandes villes – une simple poignée ! – au seul motif qu'elles pourraient basculer dans l'autre camp, au motif qu'elles pourraient voir être battu M. X ou Mme Y ?
Comment en outre ne pas être las de se voir distiller chaque jour des sondages et autres enquêtes d'opinion qui reflètent sans doute l'inconscient collectif mais qui, en revanche, ne peuvent être corrélés avec les spécificités et situations locales ?
Pourquoi enfin ceux que l'on croyait être des professionnels de l'information jouent-ils au jeu dangereux du lynchage médiatique du chef de l'Etat, cherchant à affaiblir la majorité qui quoiqu'on dise a une légitimité pour cinq années ?
La réponse a de quoi faire frémir : ceux qui observent ne se déplacent pas ou plus. Ceux qui écrivent, parlent dans le micro ou devant les caméras, analysant et commentant l'actualité le font à partir de communiqués, de l'information préfabriquée qui leur est gratuitement mise à disposition par les partis, les institutions, les personnes physiques ou morales qui ont un message à faire passer par ce biais devenu un quasi standard.
La confiance des uns et des autres dans les médias – tout particulièrement les « généralistes » - est en train de s'annihiler tant ceux-ci n'apportent plus aucune valeur ajoutée à l'information, ne vont plus la chercher, ne l'analysent plus.
Un rapide criblage de sites d'information sur Internet vous illustrera parfaitement cette banalisation dangereuse pour la démocratie et la liberté de l'information.
Il reste, heureusement, des femmes et des hommes, courageux, proches de leurs administrés, proches des réalités, conscients des difficultés, qui sont dignes de revêtir ces écharpes qui leur seront remises au lendemain du second tour des élections municipales.
Imposons-nous et tâchons d'imposer au débat public, pour cette dernière ligne droite, la dignité qui doit prévaloir pour des élections à la fois saines et sereines.
PS : que cet enjeu électoral ne vienne pas occulter cet événement de première importance qu'est le « 1er Symposium sur le comportement du perroquet de compagnie » dont le programme indispensable à l'équilibre de tous sera accessible, dès le 1er mars, sur le site Internet www.aedp.fr !