Il y aurait une frilosité liée aux prochaines échéances électorales qui ferait que le gouvernement joue la montre sans prendre de risques
Le Plan climat avait été adopté par le gouvernement en juillet 2004 pour maîtriser les émissions de gaz à effet de serre (GES), responsables du réchauffement climatique, et dont le principal est le dioxyde de carbone (CO2).
Au delà de son engagement dans le cadre du protocole de Kyoto (stabiliser ses émissions d'ici 2010 à leur niveau de 1990), la France s'est fixé un objectif ambitieux de division par 4 de ses rejets d'ici 2050 (discours de l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin en 2002).
Dans le domaine du logement, "quelques avancées sont évoquées" mais "il y a encore un manque d'ambition flagrant", a regretté Anne Bringault, des Amis de la Terre, soulignant que "l'habitat collectif privé est totalement oublié".
Quelques mesures nouvelles sont "intéressantes", a reconnu le réseau action climat France, regrettant qu'elles soient seulement à l'étude, comme l'appel à projets lancé aux grandes agglomérations pour des péages urbains.
C'est un "voeu pieu", a estimé un expert en environnement, rappelant qu'il y a deux ans déjà, un amendement à la loi "Responsabilités locales" proposait d'instaurer des péages urbains dans les agglomérations de plus de 100.000 habitants.
Le contexte actuel est pourtant propice à la mise en place de mesures fortes en faveur de l'environnement, font valoir les associations écologistes, évoquant le rapport Stern publié il y a deux semaines, le succès du film d'Al Gore sur le climat, ou encore le "pacte écologique" de Nicolas Hulot.