Plutôt la commercialisation des écrevisses pour la restauration en l’absence d'autres solutions
Mais, cette année, "on est repartis de plus belle", commente Bernard Guihéneuf, directeur du parc régional de Brière.
Capable de pondre plusieurs centaines d'œufs, l'écrevisse de Louisiane prend la place des écrevisses autochtones et s'attaque aux herbiers aquatiques, base de son alimentation mais aussi lieux de frayère pour les poissons et habitat pour les insectes aquatiques.
L'une d'entre elles pourrait être d'autoriser la commercialisation de l'écrevisse de Louisiane, une espèce comestible.
La vente d'écrevisses vivantes pourrait intéresser les restaurateurs et ouvrir ainsi de nouveaux débouchés économiques, notamment pour les pêcheurs professionnels du lac de Grand-Lieu.
Car cette invasion touche de plein fouet la pêche à l'anguille des sept pêcheurs professionnels sur lac, une profession qui a quasiment disparu en France.
Les filets de pêche sont en effet envahis d'écrevisses qui les rendent inutilisables ou abîment les anguilles, explique Patrice Bioret de la Société nationale de protection de la nature (SNPN), gestionnaire de la réserve naturelle du lac de Grand-Lieu.
Le conservateur est d'autant plus inquiet que le lac de Grand-Lieu possède le plus grand herbier flottant de France, d'une superficie d'un millier d'hectares, qui abrite la moitié des effectifs français de Guifettes Moustac, soit environ 1.400 oiseaux.