L'ancien porte-parole de la Confédération paysanne, qui a souligné qu'il est "le seul candidat paysan à l'élection présidentielle", a précisé que ce ministère placerait l'écologie "au coeur" de l'action politique et permettrait un véritable "service public de l'environnement", qui aurait pour effet de créer "des milliers d'emplois".
José Bové a proposé "quatre mesures immédiates", quatre moratoires.
Ils concernent le réacteur EPR "inutile, dangereux et qui ne sert à rien", "tous les programmes autoroutiers" alors qu'il faut "changer nos modes de transport", l'arrêt de "tous les projets d'incinérateurs" et la fermeture de tous ceux actuellement en service.
Sans surprise, l'emblématique "faucheur volontaire" réserve son quatrième moratoire à la culture des organismes génétiquement modifiés (OGM).
"Je demande un moratoire immédiat et sans condition sur les OGM dans les champs", a-t-il lancé sous les applaudissements.
Pour l'agriculteur de l'Aveyron, "le modèle productiviste est incompatible avec les objectifs de préservation de la planète".
José Bové se veut porteur d'un projet "basé sur la solidarité nord-sud" qui remettra en cause "les pratiques des multinationales prédatrices des biens communs de l'humanité".
Le leader alter-mondialiste s'en est également pris au candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy qui, selon lui, a affirmé récemment que l'écologie est "une idéologie totalitaire" qui renvoie "l'homme à l'état sauvage".
Selon José Bové, le ministre de l'Intérieur propose "une idéologie prédatrice, autoritaire et rétrograde".