Un amende collective
Cette amende est la plus forte jamais infligée par la Commission européenne.
C'est Thyssen Krupp qui a écopé de la facture la plus lourde, avec une amende de 480 millions d'euros, soit la sanction la plus élevée jamais infligée par la Commission à une entreprise ayant participé à une entente illégale.
Alertée de pratiques anticoncurrentielles dans le secteur, la Commission a lancé une enquête en 2003, avant de lancer des perquisitions partout en Europe en 2004 afin de dénicher des preuves.
Selon ces investigations, "entre au moins 1995 et 2004", ces entreprises ont "mis en oeuvre une entente sur le marché de l'installation et de l'entretien des ascenseurs et des escaliers mécaniques en Belgique, en Allemagne, au Luxembourg et aux PaysBas, en violation flagrante des règles européennes de concurrence".
Impliqué uniquement aux Pays-Bas, le japonais Mitsubishi devra lui aussi payer une amende, mais beaucoup moins forte, de 1,8 million d'euros.
"Il est scandaleux de constater que les coûts de construction et d'entretien de bâtiments, y compris d'hôpitaux, ont été artificiellement gonflés par ces ententes", s'est indignée la commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes.
"Le préjudice occasionné par cette entente durera de nombreuses années, car celuici a porté non seulement sur la fourniture initiale, mais également sur l'entretien ultérieur des ascenseurs et des escaliers mécaniques: il faudrait que, pour ces sociétés, le souvenir laissé par cette amende dure tout aussi longtemps", a-t-elle poursuivi.
Selon l'exécutif européen, cette entente pourrait produire des effets "pendant vingt à cinquante ans", l'entretien étant souvent assuré par les sociétés ayant initialement installé l'équipement.