Pour Alain Juppé, en matière d'OGM, "il faut que l'on trouve le point d'équilibre entre la poursuite de ce qui est acceptable et puis des précautions accrues".
Interrogé sur une modification des lois existantes, le nouveau ministre de l'Ecologie rappelle qu'"il y a deux directives de la Communauté européenne et un projet de loi voté par le Sénat. Il y a des décrets en application de directives, mais cela ne suffit pas, notamment pour les distances d'isolement pour les cultures en plein champ".
"D'ici là, on a fait une sorte de moratoire en disant aux paysans d'attendre le vote de la loi", précise Alain Juppé.
Dans un communiqué, le mouvement Greenpeace "se félicite des déclarations d'Alain Juppé sur son intention de décréter un moratoire sur le maïs transgénique MON810 et lui demande de le mettre en place immédiatement". "On est dans l'ignorance concernant les risques que le MON810 fait peser sur la chaîne alimentaire et sur les écosystèmes", déplore Arnaud Apoteker, responsable des campagnes OGM de Greenpeace.
Toutefois d'après l'entourage du ministre de l'Ecologie, il n'y aurait pas de moratoire cette année. On précisait ainsi qu'Alain Juppé allait demander la semaine prochaine à la ministre de l'Agriculture et de la Pêche Christine Lagarde de saisir la commission du génie biomoléculaire sur cet OGM afin d'étudier la question.