Le professeur Dominique Belpomme, cancérologue réputé, rendra public demain un rapport explosif sur le désastre provoqué par le recours massif au chlordécone, un pesticide fortement toxique, dans les Antilles.
Dans Le Parisien, le médecin parle notamment d'un «véritable empoisonnement» du sol et de l'eau, et estime que cette affaire se révèle beaucoup plus grave que celle du sang contaminé».
Il explique aussi qu'on a en «pu démontrer scientifiquement que toutes les femmes enceintes et tous les enfants qui naissaient» en Guadeloupe étaient «contaminés au chlordécone».
Or, explique Dominique Belpomme, la France a interdit ce pesticide, pourtant signalé comme dangereux depuis 1972, seulement en «1990 sur son territoire». A l'exception des Antilles, où il a fallu attendre 1993, et où le produit a continué d'être utilisé jusqu'en 2002 de manière clandestine.
Résultat : en Martinique, la plupart des sources d'eau sont polluées, de même que les fruits et légumes racines et certaines viandes.