Nicolas Sarkozy considère cependant que, "même si c'est difficile, il est impératif d'aboutir à un accord", a ajouté le porte-parole. "Il faut réformer l'Europe, il faut la sortir du blocage le plus vite possible."
Le sommet de Bruxelles, le premier du nouveau président français, permettra de voir dans quelle mesure la France est effectivement "de retour en Europe", comme il l'a déclaré au soir de son élection le 6 mai.
L'idée d'un traité simplifié pour sortir l'Union européenne de la crise institutionnelle dans laquelle l'a plongée le rejet du projet de Constitution par les Français et les Néerlandais en 2005 émane en effet de Nicolas Sarkozy.
L'objectif est de parvenir à un mandat "le plus précis possible et le plus exhaustif possible" pour la conférence intergouvernementale, que le Conseil devrait convoquer, afin de permettre une ratification "la plus rapide possible".
La Pologne a cependant menacé de s'y opposer si ses revendications en matière de vote et de poids respectif des Etats membres lors des scrutins n'étaient pas prises en compte.
A l'issue de ses entretiens de jeudi dernier avec les dirigeants polonais, à Varsovie, Nicolas Sarkozy s'était montré modérément optimiste sur l'issue du sommet de Bruxelles.
Le chef de l'Etat et son entourage refusent cependant de dévoiler les propositions qu'il a faites ou qu'il pourrait faire lors du sommet de Bruxelles pour débloquer la situation et se retranchent derrière la présidence allemande de l'UE.
Depuis son arrivée à l'Elysée, le 16 mai, Nicolas Sarkozy a rencontré huit chefs d'Etat et de gouvernement européens, ainsi que les présidents de la Commission et du Parlement européens, et eu sur ce dossier de nombreuses conversations téléphoniques avec des dirigeants des pays de l'UE, a rappelé le porte-parole.