La dernière livraison de ce sondage réalisé par l'institut Gallup révèle que moins d'un Européen sur deux considère aujourd'hui que l'adoption de l'euro a été positive pour son pays. En 2002, lors du lancement de la monnaie unique, 59 % des Européens s'en félicitaient...
Selon TNS Sofres, 52 % des Français pensent qu'adopter l'euro a été une mauvaise, voire une très mauvaise chose. Principale raison ? Pour 94 % d'entre eux cette devise est responsable de la hausse des prix au quotidien.
Mêmes constats outre-Rhin, où près de 58 % des Allemands regretteraient leur ancien mark. Alors que les futurs entrants au sein de la monnaie unique commencent eux-mêmes à douter des bienfaits de la monnaie unique, à l'image de la Slovénie, qui intègre la zone aujourd'hui (lire l'encadré), la Commission européenne a mollement tenté en fin de semaine de prendre sa défense.
Dans un long et discret communiqué, Joaquin Almunia, le commissaire européen en charge des Affaires économiques, a tenu à rappeler que grâce à l'euro « l'inflation et les taux d'intérêt n'ont jamais été aussi bas pour de nombreux pays ». Ce serait selon lui une lourde erreur que de faire de la monnaie unique un bouc émissaire.
Mais entre l'opinion et la réalité il existe aujourd'hui un large fossé.