« Tous les pays ont un droit égal au développement et à la croissance. Tous ont un droit égal à l'énergie qui en est la condition »
Contribuer à la réduction des inégalités d'accès au développement grâce au nucléaire et à la coopération internationale, telle est la conviction exprimée par la France lors de la Conférence internationale sur l'Accès au nucléaire civil, organisée à l'initiative du président de la République. " Tous les pays, dès lors qu’ils respectent les obligations qui vont de pair avec la nécessité de prévenir la prolifération des armes nucléaires, ont donc un droit au nucléaire civil", a déclaré François Fillon qui a ajouté : "tous les pays ont un droit égal au développement et à la croissance. Tous ont un droit égal à l'énergie qui en est la condition."
Un droit égal au nucléaire civil qui comporte une contrepartie évidente avec la non-prolifération du nucléaire à des fins militaires.
François Fillon a souhaité rappeler la position de la France sur le "troisième pilier" du Traité de non-prolifération : « nous voulons garantir une coopération internationale de grande ampleur à tous les pays qui souhaiteront développer le nucléaire civil et qui prendront toutes les mesures nécessaires pour prévenir le détournement de cette technologie à des fins militaires ».
A ce titre, plusieurs conférences internationales se tiendront en avril et en mai pour traiter de cette question, a rappelé le Premier ministre.
Dès lors que ces obligations sont respectées, le partage de la technologie nucléaire répond aux défis auxquels est confronté le monde d'aujourd'hui et de demain.
La technologie nucléaire répond aux défis énergétiques et de croissance de demain
Premier défi, celui du changement climatique et du développement durable. Les énergies fossiles s'appauvrissent et les émissions de gaz à effets de serre mettent en péril l'équilibre climatique de la planète. L'électricité d'origine nucléaire, qui est l'une des sources décarbonisées les moins chères, devient un atout central dans la problématique du développement durable.
Le nucléaire permettra de répondre aux objectifs du protocole Kyoto avec une diminution de 20 % de CO2 d'ici à 2020.
Mais « l'énergie nucléaire n'est ni la solution miracle ni la solution unique », a précisé le Premier ministre. La position de la France est claire : pour être au rendez-vous, il faut développer de manière complémentaire le nucléaire et les énergies renouvelables. Une position à l'unisson de la stratégie de l'Union européenne que la Commission a présentée dans son rapport "Europe 2020 : une stratégie pour une croissance intelligente, durable et inclusive. Une stratégie qui veut faire de la lutte contre le changement climatique un moteur de croissance fondé sur un modèle économique sobre en carbone.
Au-delà de l'Union européenne, « nous avons le devoir de partager nos expériences, de faire bénéficier les pays qui envisagent de recourir à l'énergie nucléaire », a déclaré le Premier ministre.
François Fillon a conclu les débats par ces mots : « ces deux journées ont été l'occasion de prendre conscience de tous les défis que nous devons relever ensemble pour assurer le développement responsable du nucléaire civil. […] Nous devons agir ensemble à long terme».