La limite fixée par le pacte de stabilité et de croissance européen est de 60% du PIB
"Nous attendons de voir ce que le président proposera en termes concrets" avant de juger, a expliqué lundi un diplomate de la présidence portugaise.
"On verra bien ce qu'il va dire exactement, quelles idées il proposera".
Ce changement de cap s'explique en partie par les mesures de relance que le gouvernement français présente mardi devant l'Assemblée: le coût du "paquet fiscal" est estimé à 11 milliards d'euros en 2008, puis entre 13 et 15 milliards d'euros par an à partir de 2009.
La présidence portugaise a rappelé l'importance du pacte et la force politique de la déclaration de Berlin
"Il y a un accord entre tous les Etats membres, un accord réaffirmé en avril à Berlin", a insisté son diplomate.
Le ministre portugais des Finances, Fernando Teixeira dos Santos, avait d'ailleurs averti le 30 juin que l'Europe ferait jouer "la pression des pairs" sur la France pour la faire respecter cet engagement politique.
"S'il y a une petite brèche dans la digue, elle finit par se rompre", a averti lundi un diplomate, évoquant le Pacte de stabilité.
Ce poste est réservé à un Européen, selon une règle tacite qui attribue parallèlement la présidence de la Banque mondiale à un Américain.
M. Sarkozy devrait aussi prôner une réforme de la "gouvernance" de la zone euro, autre sujet qui lui est cher.
L'Eurogroupe doit selon lui acquérir davantage de poids politique pour contrebalancer les pouvoirs de la Banque centrale européenne notamment sur le taux de change de l'euro.
M. Sarkozy estime que les niveaux record de l'euro face au yen et au dollar handicapent l'économie européenne.
"La ligne rouge commence où la politique essaye d'influencer la politique monétaire et menace l'indépendance de la BCE", a indiqué un diplomate.
Le commissaire européen aux Affaires économiques Joaquin Almunia a réaffirmé lundi que l'euro fort était "la meilleure preuve de la bonne tenue de l'économie de la zone euro".