Jean-Claude Juncker dans sa ligne de tir
Selon des propos rapportés samedi par notre confrère le quotidien Le Monde, il a en effet jugé "curieux" que la Banque centrale européenne limite ses interventions à mettre d'importantes sommes d'argent à disposition des banques simplement pour ramener le calme sur les marchés, mais qu'elle n'abaisse pas en revanche ses taux d'intérêt pour soutenir la croissance.
« On a fait des facilités pour les spéculateurs, on complique la tâche pour les entrepreneurs » …
… a estimé M. Sarkozy, selon ces propos tenus vendredi soir dans l'avion qui le ramenait de Hongrie.
Parallèlement, la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, présente à Porto pour une réunion avec ses collègues européens, a enfoncé le clou arguant que M. Sarkozy a "tout à fait raison de poser la question des taux d'intérêt" de la BCE, des taux que Paris persiste à juger trop élevés.
Le chef de l'Etat français a enfin reproché au président de l'Eurogroupe (ce forum des ministres des Finances de la zone euro), Jean-Claude Juncker, Luxembourgeois, de faire preuve d'inertie.
"Quelle initiative a-t-il prise ?", s'est-il interrogé, avec une certaine ironie empreinte de regrets.