« J'ai le sentiment que la France peut encore étonner le monde »
"Le développement durable", a-t-il argué, c'est "une expression plus complète de l'objectif de vivre mieux".
Le président a inauguré le satellite d'embarquement de Roissy 2 spécialement conçu pour accueillir l'A 380, en compagnie de trois membres du gouvernement, Jean-Louis Borloo (Ecologie), Christine Lagarde (Economie) et Dominique Bussereau (secrétaire d'Etat aux transports).
Pour son premier discours de président sur les questions écologiques, M. Sarkozy a cherché à marquer les esprits: "je suis favorable à ce que des quotas d'émission de CO2 s'appliquent désormais au transport aérien", a-t-il annoncé.
"L'essor inégalé du transport aérien (...) contribue à sa manière à l'unité de l'Europe, au développement des échanges, au contact des cultures.
"Il n'est bien évidemment pas question de n'appliquer cela qu'aux compagnies européennes: pour une destination donnée, toutes les compagnies doivent être concernées ou aucune", a-t-il prévenu.
"Le Premier ministre (François Fillon) et moi-même fixons donc à Jean-Louis Borloo (cet) objectif simple et précis pour les cinq ans qui viennent", a-t-il lancé, estimant "nécessaire de confier à une autorité indépendante la régulation du secteur ferroviaire".
"On peut développer Roissy et mieux protéger les riverains. Il existe des dizaines de solutions concrètes pour cela (...) Il faut les étudier, en discuter avec les opérateurs, les élus, les riverains", a-t-il dit.
"Cette charte doit être un accord gagnant-gagnant: des riverains mieux protégés et de réelles perspectives de développement de Roissy (...) Veut-on que Paris joue dans vingt ans en première ou en deuxième division des métropoles mondiales ? Si on vise la première, il faut développer Roissy", a-t-il estimé.
L'inauguration du S3 lance une série de grandes rénovations qui vise à faire de Roissy la première plate-forme aéroportuaire d'Europe, devant Londres-Heathrow, selon René Brun, directeur de l'aéroport.
"J'ai le sentiment que la France peut encore étonner le monde", a lancé M. Sarkozy.
Avec "de l'enthousiasme et de l'espérance, on va faire de grands projets au cours des cinq années à venir.