Ce n’est pas sûr car toute initiative qui va dans le sens de la réduction de nos émissions polluantes est bonne à prendre. Certes, les boîtes mail se sont bien garnies de baratins et de réclames en
« embuscade » du désormais fameux Grenelle de l’Environnement mais, heureusement, bien peu d’entre vous et d’entre nous ont fait l’erreur d’imprimer ces tracts politiques ou ces invitations destinées à garnir le porte-monnaie d’organisateurs de colloques et autres congrès « bidons » sur le sujet.
Une semaine avant tout pédagogique
Il ne suffit pas de peindre un bâtiment en vert pour qu’il soit écologiquement correct. Ce n’est pas davantage en peignant en rose sa façade que l’on fera un bon socialiste ou en bleu pour être « UMP compatible ». Le chantier ouvert par Jean-Louis Borloo et toute son équipe est énorme, au point qu’une simple et banale semaine ne suffira pas à inscrire durablement dans nos actes les préceptes de bases qui définissent le développement durable. En revanche, le mérite de ce chaos organisé, de ce capharnaüm savamment orchestré est d’avoir une mission, avant tout pédagogique, à l’adresse de toutes celles et tous ceux qui se posent des questions sur les enjeux écologiques auxquels nous sommes déjà confrontés mais aussi aux enjeux futurs, ceux de demain, lorsque les ressources seront toujours plus rares, ceux de l’après, lorsque les carburants fossiles ne seront plus disponibles.
Alors il faut accepter l’augure que lorsqu’un robinet s’ouvre, il peut en couler autre chose que de l’eau pure et donc trier, patiemment, les messages qui en (dé)coulent. Cette semaine marquée par cette initiative axée essentiellement sur la communication de masse aura sans doute des effets à terme et elle est venue finalement occulter d’autres actualités importantes, comme, localement, toutes les constitutions d’équipes municipales issues des scrutins des 9 et 16 mars et leurs premières décisions et, au plan national, le débat – qui n’en est pas un sous la Vème république – ouvert par cette décision du chef de l’Etat, à la demande des instances internationales, de renforcer la présence militaire de la France en Afghanistan, une décision qui sera sans doute lourde de conséquences et qui, in fine, pourrait fermer la page d’une époque voulue par le Général de Gaulle qui faisait de notre pays une nation à part au sein de l’OTAN.
Localement, nos élus agissent déjà pour un développement durable et durablement maîtrisé. En politique internationale, la contribution militaire de notre pays là où sévissent encore et toujours les talibans est, d’une certaine manière, une action concrète de développement durable dans les équilibres géopolitiques de certaines régions du monde.
Cette semaine, décidément, très politique, aura été l’occasion, pour tous, d’être sur le pont ! Au nom d’un principe et d’un vœu pieux qui tient en deux mots : développement durable …