7.000 euros d'amende pour ses propos antisémites sur la mémoire de la Shoah, notamment l'expression
Au cours de la même conférence de presse, dans des propos rapportés par plusieurs médias français, Dieudonné avait également parlé de "pornographie mémorielle".
Il avait par la suite tenté, sans convaincre quiconque, d’expliquer vouloir viser par cette expression "l'instrumentalisation de la Shoah".
Désormais habitué des prétoires, il comparaîtra à nouveau le 11 octobre prochain devant la 11e chambre de la cour d'appel de Paris pour des propos antisémites comparant les "juifs" à des "négriers", tenus dans les colonnes de notre confrère, le Journal du Dimanche, daté du 8 février 2004.
Le rôle des médias, dans cette affaire, devrait sans doute être revu car même si le JDD ne peut être taxé d’un quelconque caractère partisan, le fait d’offrir à ce justiciable avant d’être « humoriste » un espace d’expression en sachant, par avance, quel en serait la teneur, rend du même coup le célèbre hebdomadaire complice de ce délit relevant de la correctionnelle.
Dès son élection, le président Sarkozy a souhaité que les élèves de primaire lisent l’émouvante lettre de Guy Môquet en mémoire d’une période funeste de notre Histoire, période qui semble pourtant bien inspirer le condamné de mardi mais aussi bien d’autres, plus anonymes mais peut-être encore davantage dangereux parce qu’ils pourraient être, majoritairement, activistes de l’ombre.
Condamné pour « diffamation publique à caractère racial », Dieudonné a ainsi échappé à plus sérieux et plus grave. Mais il faut avoir confiance dans la justice de notre pays et faire ainsi le pari que les prochaines comparutions de l’individu pour ses délits seront assorties de verdicts moins cléments.