« Les nanotechnologies peuvent vous aider à améliorer la valeur écologique de vos produits »
La manipulation de la matière à l'échelle du nanomètre (le milliardième de mètre) va révolutionner la médecine, l'électronique ou les processus industriels.
Mais ces technologies inquiètent en raison des risques de dispersion accidentelle dans la nature de composants capables, de par leur taille minuscule, de pénétrer à l'intérieur même des cellules vivantes.
"L'objectif n'est pas de tuer cette vie marine, comme c'est actuellement le cas avec les peintures à base de cuivre ou d'étain, mais de l'empêcher de se fixer sur la coque", a expliqué à la presse Frédéric Luizi, directeur de la recherche et développement de la petite société belge Nanocyl.
Les 32 membres du consortium - universités et industriels - espèrent y arriver en introduisant des nanotubes de carbones dans des peintures à base de silicone, déjà naturellement anti-adhésives, pour priver les organismes marins de surfaces suffisamment plates pour pouvoir s'accrocher.
"Si quand bien même ils y parvenaient, le navire à vitesse normale génèrera assez de friction pour les arracher", selon le Dr Luizi.
Le projet Membar pour sa part vise à mettre au point des filtres répliquant l'action des aquaporines, ces protéines permettant le passage de l'eau - et de l'eau seule - dans les tissus vivants.
Si de nombreuses populations sont encore aujourd'hui privées d'eau potable, c'est parce que les techniques actuelles sont très gourmande en énergie. L'incorporation des aquaporines - des protéines qu'on sait aujourd'hui extraire de plantes comme l'épinard - permettra de réduire de 80% la consommation d'énergie des systèmes de purification.