Le plan s'articule en trois principaux volets pour épargner les oreilles des riverains des aéroports de Roissy (540 000 décollages et atterrissages par an), d'Orly (230 000 mouvements annuels) et du Bourget (1er aéroport d'affaires en Europe).
Les avions voleront plus haut avant d'atterrir. C'est la mesure la plus importante du plan puisqu'elle permettra d'épargner les oreilles de millions de riverains survolés par des avions quotidiennement en région parisienne.
« L'altitude des avions à l'arrivée en Ile-de-France sera relevée de 300 mètres, explique Nathalie Kosciusko-Morizet. Cela peut paraître peu mais le gain sonore est énorme puisqu'il divise par deux la puissance sonore émise par un avion.
Cette amélioration sera ressentie par ceux qui sont survolés par les avions dans un rayon de 10 à 25 kilomètres autour d'un aéroport. » Dès le début de l'année prochaine, les avions atterrissant de nuit et face à l'est au Bourget en Seine-Saint-Denis devront s'y plier. Viendront ensuite ceux d'Orly, début 2009, puis de Roissy à l'horizon 2011.
En plus de voler plus haut, les pilotes seront également priés de descendre plus en douceur vers les pistes. « Plus un avion se rapproche naturellement sans paliers vers sa piste, plus il économise du carburant et moins il est bruyant car il peut garder un régime moteur constant et sans à-coups », détaille la secrétaire d'Etat. Ces procédures de descentes dites en profil continu seront mises en place dès le 1er semestre 2008 pour les avions atterrissant à Orly face à l'est.
De plus, des aides pour les travaux d'insonorisation sont possibles (jusqu'à 80 % du coût total) pour les habitants des zones concernées.
Pour dégager suffisamment de crédits, le gouvernement ponctionnera plus fortement le portefeuille des compagnie aériennes. Il existe aujourd'hui deux systèmes de taxes sur les nuisances aériennes selon que les avions décollent de jour ou de nuit.
Nathalie Kosciusko-Morizet et Dominique Bussereau en créent une troisième, de soirée, qui va faire très mal aux finances des transporteurs. Un Airbus A-340 décollant d'Orly entre 18 et 22 heures devra payer 345 € de taxes contre 83 aujourd'hui. La facture pour un Boeing 747 culminera à 4 392 € (contre 1 059 aujourd'hui) pour la même manoeuvre.