Un débat parfois très houleux où, face au public, le directeur du projet, Patrick Michel, a pu mesurer l'ampleur de la contestation.
"Cette centrale, ce sera une verrue sur le plateau", a lancé l'un des très nombreux opposants. "C'est un scandale environnemental", a crié un autre, au comble de l'exaspération.
Poweo, opérateur d'énergie indépendant, envisage de construire cette centrale thermique à cycle combiné à gaz, d'une puissance de 800 à 920 MW, sur un site d'environ 14 ha.
Beaucaire a été choisie pour sa proximité avec un poste électrique, un réseau de gaz et les eaux du Rhône, sources de refroidissement.
Mais la centrale se trouverait en pleine zone agricole, au milieu des vignes classées en AOC Costières de Nîmes, des oliviers AOC, de vergers et fraisiers, menacés par ce projet "insensé et dangereux", selon l'association "Pas de centrale thermique en terre d'Argence".
Laquelle dénonce les pompages des eaux à hauteur de 800 m3/h, les rejets sous forme de vapeur et les émissions d'oxyde d'azote (NOx) et de monoxyde de carbone (CO) qui ne manqueraient pas d'affecter les produits du terroir et de détériorer la qualité de vie. Sans compter les gaz à effet de serre et la pollution visuelle.