"Ostreopsis ovata" sera cet été au coeur d'un dispositif de veille …
Les organismes habituellement chargés de contrôler les eaux de baignade, le personnel des postes de secours sur les plages, les clubs de plongée vont faire l'objet d'une information afin de pouvoir détecter la présence de l'intruse et d'éventuelles anomalies sanitaires.
Jusqu'à présent discrète dans les zones tempérées, cette algue microscopique typique des climats tropicaux s'épanouit en Méditerranée depuis la fin des années 90.
"On peut supposer que le réchauffement de la mer est l'une des causes de prolifération d'ostreopsis en Méditerranée, particulièrement notables en Italie - en Toscane, Sicile et sur la côte ligure - depuis moins de dix ans", constate Rodolphe Lemée, biologiste marin à l'observatoire océanologique de Villefranche-sur-mer (Alpes-Maritimes).
Le risque sanitaire naît des périodes de floraison: la micro algue se détache du fond de l'eau où elle recouvre habituellement les rochers et les macro algues.
La surveillance mise en œuvre cet été devrait limiter les possibilités de survenue de phénomène épidémique lié à l'ostreopsis ovata en limitant, si nécessaire, l'accès à la baignade comme c'est déjà le cas pour les méduses", relativise Alexis Armengaud, médecin à la Cellule interrégionale d'épidémiologie d'intervention Sud.
Les proliférations d'ostreopsis peuvent avoir un impact potentiellement important pour les professionnels du tourisme.