Les automobilistes se montrent assez réticents à adopter massivement les voitures hybrides (essence/électricité) ou le diesel propre.
Elles ont rencontré jusqu'ici l'essentiel de leur succès aux Etats-Unis mais les acheteurs potentiels hésitent devant leur prix plus élevé et une baisse de la consommation qui n'intervient que dans des conditions de circulation urbaines, souligne Eric Fedewa, analyste pour la firme CSM Worldwide.
L'éthanol, présenté par le président américain George W. Bush comme une solution pour réduire la consommation d'essence aux Etats-Unis, n'est pas encore disponible à grande échelle sauf dans certains pays comme le Brésil.
Quant aux véhicules dits à "émissions zéro", comme les tout-électriques et ceux fonctionnant à l'hydrogène, leur commercialisation n'est pas prévue avant 5 à 10 ans et toute l'infrastructure de distribution de l'hydrogène doit encore être mise en place.
Quelque soit les nouvelles découvertes il va falloir que le marché prenne le temps de les absorber et cela veut dire que la consommation d'essence ne va pas disparaître avant un moment", a-t-il déclaré lors d'un entretien.
Il se vend chaque année entre 66 et 70 millions de voitures dans le monde il faudra de 12 à 15 ans pour remplacer la totalité de la flotte mondiale avec une nouvelle technologie
Jusqu'à présent la principale source de réduction de la consommation, notamment aux Etats-Unis, vient de la volonté des acheteurs de se tourner vers des voitures plus petites alors que les prix de l'essence augmentent.
"De nombreux acheteurs regardent maintenant le coût total de revient d'une voiture et prennent en compte la possibilité d'utiliser des carburants différents" de l'essence, estime Mike Manley, vice-président chargé des ventes et du marketing chez Chrysler.
Il s'attend à ce que les ventes de véhicules hybrides et de ceux utilisant le diesel propre fabriqués par Chrysler, filiale du groupe allemand DaimlerChrysler, augmentent de 5% à 15% sur le marché américain dans les cinq prochaines années.