Le gouvernement provincial accuse l'organisation séparatiste ETA, qui a annoncé sa résolution de reprendre sa lutte pour l'indépendance après un cesser le feu en juin.
L'attentat a eu lieu quelques jours après que les autorités aient arrêté 23 leaders politiques basques. La bombe a explosé sous la voiture d'un garde du corps d'un membre socialiste du gouvernement régional basque. Le député socialiste a déclaré dans un interview que son garde du corps, Gabriel Gires, l'avait appelé pour l'avertir de l'attentat.
Un porte-parole du gouvernement basque a déclaré que le blessé souffre de brûlures au second degré sur sa poitrine et sa tête mais que son état est stable.
Les autorités espagnoles s'attendaient à de violentes attaques de la part de l'ETA depuis la semaine passée, quand un juge anti-terroriste a procédé à l'arrestation massive de chefs du groupe politique hors la loi Batasuna, généralement considéré comme la branche politique de l'ETA.
Le minister de l'intérieur espagnol, Alfredo Pérez Rubalcaba, a déclaré aux journalistes que les autorités étaient en état d'alerte, préparées à des attentats vendredi, jour de la fête nationale de l'Espagne. Selon lui, l'évènement devrait être une cible privilégiée car le groupe vise a "contrôler l'emploi du temps politique, institutionnel et social" espagnols.
L'attaque de mardi pourrait donner le départ à une vague d'attentats de la part de l'ETA après des années pendant lesquelles le groupe militant s'est montré peu meurtrier. L'ETA a placé une voiture piégée à l'aéroport de Madrid en décembre, tuant deux personnes et mettant fin à un processus de paix chancelant, mais a déclaré par la suite n'avoir eu aucune intention de tuer qui que ce soit. Avant cet attentat, le groupe n'avait tué personne depuis 2003.