
Toutefois, précise l'Insee, cette diminution s'est interrompue en fin de période : 2003 et 2004 - qui ont vu augmenter fortement le chômage, le nombre d'allocataires du revenu minimum d'insertion (RMI) et de travailleurs pauvres - ont davantage été des années de stabilisation de la pauvreté. De plus, si l'on ajoute à cette catégorie de pauvres - au sens monétaire - les personnes qui cumulent des conditions de vie difficiles et de faibles ressources, conduisant à des privations, près du quart de la population (22 %) appartient à l'une ou l'autre de ces deux catégories, 5 % des individus cumulant les deux formes de pauvreté.
Autre précision apportée par l'Insee : l'augmentation générale du niveau de vie sur huit ans a bénéficié principalement aux personnes aux revenus les plus modestes et aux plus aisées, qui ont vu leurs niveaux de vie respectifs augmenter en moyenne de 20 % pour les premiers et de 13 % pour les seconds.
Le niveau de vie moyen mensuel s'établit, en 2004, à 1 503 euros par personne, et le seuil de revenu qui sépare la population en deux est de 1 314 euros.