La baisse se poursuit au premier trimestre 2013, avec un recul de 23 % d'une année sur l'autre en Europe
La France occupe la 4e place européenne en termes d'embouteillages. Les Français passent en moyenne 37 heures coincés dans la circulation dans une année.
Les Parisiens subissent les pires embouteillages du pays avec 63 heures perdues dans la circulation par année
Les données récoltées début 2013 laissaient entrevoir une poursuite de cette tendance à la baisse, de l'ordre de 23 % au premier trimestre dans l'ensemble de l'Europe. Les conducteurs y ont perdu environ 27 heures de moins dans les bouchons par rapport à la même période l'année précédente. Cette baisse continue peut laisser présager d'un climat économique très difficile en Europe.
Zoom sur la France : bilan 2012 et perspectives pour 2013
En 2012, les conducteurs français sont restés bloqués en moyenne 37 heures dans les embouteillages. D'une année sur l'autre, la circulation dans l'Hexagone s'est fluidifiée avec une baisse des heures perdues dans les bouchons de l'ordre de 12 %, soit 5 heures en moins pour les conducteurs par rapport à 2011. Ils sont restés davantage bloqués sur les routes que les Britanniques, les Espagnols et les Italiens, mais nettement moins que les Belges. Ces derniers coiffent le classement avec 22 heures de plus que les Français dans les bouchons.
En France, les chiffres de la circulation routière montrent une baisse continue du trafic au premier trimestre 2013. Les premiers résultats font état d'une diminution de 6 % par rapport à la même période l'année dernière.
« Il y a toujours une forte corrélation entre la santé économique et le niveau d'encombrement sur nos axes routiers. Cela nous indique si les citoyens ont un travail et s'y rendent en voiture, sortent au restaurant, et si les entreprises livrent des produits », souligne Bryan Mistele, P-DG d'INRIX. « Etant donné que le chômage a atteint des records en 2012 et que le pouvoir d'achat des ménages en Europe a baissé de 13,6 %[2], il n'est pas étonnant que les réseaux routiers soient nettement moins saturés. »
Zoom sur les villes françaises : bilan 2012
Paris a coiffé le classement des villes de France les plus embouteillées en 2012, se positionnant à la 6e place en Europe. Les conducteurs de l'Hexagone ont perdu 63 heures dans les bouchons, soit 9 % de moins qu'en 2011. Lyon est la deuxième ville la plus pénalisée par les encombrements routiers ; les conducteurs y sont restés bloqués dans la circulation pendant 46 heures, soit 14 % de moins qu'en 2011. Dans l'ensemble, les 13 villes françaises passées en revue affichent un recul constant d'une année sur l'autre, autant d'éléments révélant l'impact de la hausse du chômage et des prix du carburant, couplés à la baisse des dépenses des consommateurs.
Zoom au niveau européen : bilan 2012
Sur les 13 pays européens étudiés, ceux qui ont subi les plus fortes baisses des embouteillages sont ceux qui sont le plus pénalisés par la crise de la dette dans la zone euro. Même les pays européens dotés des économies les plus robustes ont enregistré un repli de la circulation routière en 2012. Dans l'ensemble de la zone euro, elle a d'ailleurs reculé de 0,6 %[3] au quatrième trimestre 2012. Tous les pays européens ont enregistré une fluidification globale du trafic routier en 2012, exception faite du Luxembourg qui a vu ses embouteillages augmenter de 29 %.
Les « big data » livrent des enseignements
Le rapport INRIX Traffic Scorecard se base sur l'étude de trillions de données brutes provenant de la base de données d'INRIX qui contient des milliards de données obtenues en temps réel, utilisées par les plus grands constructeurs automobiles tels que Audi, BMW et Toyota, mais aussi par les applications GPS pour smartphone les plus plébiscitées, les gouvernements, les flottes commerciales et les médias tels que la BBC. L'objectif est d'épargner aux conducteurs la frustration des embouteillages tout en leur permettant d'économiser temps et carburant au quotidien. INRIX passe au crible ces milliards de données communiquées par une centaine de sources, à savoir des véhicules commerciaux qui empruntent les routes quotidiennement tels que des taxis, navettes d'aéroport, camionnettes de livraison, camions routiers, mais aussi des véhicules de particuliers et des appareils mobiles.
Les données récoltées par les véhicules équipés de GPS et par des appareils de navigation renseignent sur la vitesse, la localisation et la direction prise par chacun à une heure et une date précises. Pour générer son rapport Scorecard, INRIX analyse les informations concernant plus d'un million de kilomètres d'autoroutes et de routes secondaires en Europe et plus d'un million et demi de kilomètres de routes en Amérique du Nord, à chaque heure de la journée. Le but est de fournir les analyses les plus exhaustives et opportunes sur la circulation, en couvrant les plus grandes zones urbaines de 15 pays.
Les données utilisées pour générer le rapport Scorecard sont également exploitées par INRIX Traffic, une application gratuite qui épargne aux conducteurs la frustration des retards causés par les embouteillages.
L'application leur permet d'arriver à l'heure, en bénéficiant d'indications précieuses émanant du plus grand réseau mondial d'étude des routes. Elle les informe des conditions de circulation sur les grands axes séparant leur domicile de leur lieu de travail, leur recommandant des heures de départ et les temps de trajet à prévoir, tout en livrant des prévisions et des alertes personnalisées spécifiques pour les trajets effectués.