L’Automobile Club Association (ACA), principale organisation de défense des automobilistes, s’étonne que la sécurité routière soit ainsi appelée au secours. Les arguments liés à la consommation des véhicules seraient-ils insuffisamment convaincants ?
Selon l’ACA, la diminution de la consommation passera indéniablement par les améliorations techniques des nouveaux véhicules qui s’étendront progressivement à l’ensemble du parc plutôt que par la baisse généralisée des vitesses.
Il en va de même pour la pollution ; les nouveaux véhicules diesel intégrant à présent des filtres à particules ont fortement contribué à sa diminution. Les normes Euro 6 qui s’annoncent participeront également à la baisse des émissions d’oxydes d’azote.
D’un point de vue « sécurité routière », le CNSR étudie actuellement l’ensemble des mesures qui doivent permettre d’améliorer encore la sécurité routière et d’atteindre l’objectif de moins de 2000 morts en 2020.
« Pour cela il faudra lutter efficacement contre l’alcool au volant (30 % des tués), auditer et améliorer les infrastructures routières, améliorer la formation des conducteurs notamment juste après l’obtention de leur permis, lutter contre l’hypovigilance et la distraction par utilisation notamment des Smartphones au volant. » souligne Roger Braun, Directeur Général de l ‘ACA.
« Quant à la vitesse, il y a assurément des zones où elle devra être abaissée, mais une limitation généralisée serait impropre à remplir l’objectif ambitieux que le gouvernement s’est donné. » conclut-il, tandis que de son côté, Didier Bollecker, Président de l’ ACA rappelle qu’ « il est désormais bien établi que, sur autoroute, des vitesses trop abaissées engendrent, par la monotonie, de réels risques de somnolence. »