
"L'instauration d'un ministère de 'l'immigration et de l'identité nationale' remet en cause ces objectifs. Les mots sont pour le politique des symboles et des armes", écrivent-ils.
"Or il n'est pas dans le rôle d'un Etat démocratique de définir l'identité. Associer 'immigration' et 'identité nationale' dans un ministère n'a jamais eu de précédent dans notre République", ajoutent-ils.
Selon les chercheurs, cet "acte fondateur de cette présidence" revient à inscrire "l'immigration comme 'problème' pour la France et les Français dans leur être même."
La CNHI a été voulue comme un nouveau lieu de l'histoire de France, au lendemain des élections présidentielles de 2002, à l'occasion desquelles les Français avaient signifié leur refus de la tentation xénophobe.