
Parallèlement, nombreux sont les élus de tous bords politiques, de toutes tendances, nombreux sont également les juristes et experts, nombreuses enfin étaient les personnalités qui, tous ensemble, ont contribué, par leur savoir, leur expérience, leurs convictions, à l’élaboration du rapport final remis au Président.
Pourquoi dès lors se déchainent tant de passions depuis lundi dernier alors que Nicolas Sarkozy, depuis Saint-Dizier, a tracé la voie de cette nécessaire évolution institutionnelle ?
Simplement, en tous cas en apparence, parce qu’il s’agit d’un dialogue de sourds. Car toutes les parties concernées ne partagent ni le même objectif, ni les mêmes vues.
Il y a aussi que l’Europe est passe par là. Depuis Maastricht, et son traité indigeste de 1992, instituant notamment le principe de subsidiarité, tous les autres Etats membres de l’Union en usent et parfois en abusent. Et nous serions les seuls à ne pas profiter de la manne de Bruxelles ? Alors que nous y contribuons si largement ? La France a-t-elle réellement besoin – sur le terrain du droit administratif notamment – de tant de maires, conseillers généraux et régionaux ? Assurément non !
En outre, plus ils sont nombreux et plus cela coûte à la collectivité et à l’Etat. Et, parallèlement, moins ces élus ne perçoivent, en valeur absolue, d’indemnités dignes de ce nom !
Enfin, plus ils sont nombreux et plus s’organise la « cacophonie » lors concertations locales.
La solution n’est-elle pas de mieux indemniser moins de professionnels de la politique ? Ceci au sens noble du terme, pour une efficacité retrouvée. Mais aussi pour aller dans le sens d’une diminution des prélèvements ? La question est posée. En revanche, personne, de manière étrange, n’y apporte de réponse. Est-ce donc une question qui dérange tant ? La crainte de ne plus être les « notables d’avant » n’y est sans doute pas étrangère !
On le voit bien : objectifs et pensées divergent. Chacun a sa foi et sa croix. En revanche, la logique et la raison doivent l’emporter face à la crise « Clochemerle » anti-sarkosyste relayée un peu partout. Comme si l’on avait pris, les uns et les autres, en traîtres. Cette réforme et nécessaire. D’ailleurs les élus locaux ont été les premiers à la réclamer depuis déjà plus d’une décennie. La seule et vraie question qu’il faut se poser désormais est de savoir si nos institutions de la Vème République, datant de 1958, sont faites pour s’adapter à ce nouveau paysage. Et c’est dans cette perspective là, seulement, que pourrait se justifier un référendum…