
En visite vendredi à Bogota, le président du Venezuela va tenter de négocier en une demi-journée un accord humanitaire avec son homologue colombien Alvaro Uribe. La médiation porterait sur l'échange de 45 otages détenus par les FARC, dont Ingrid Betancourt, contre 500 guérilleros emprisonnés par les autorités.
Selon l'ambassadeur du Venezuela en Colombie, Pavel Rondon, Hugo Chavez a reçu de la guérilla "une nouvelle proposition", dont il n'a pas révélé la teneur. Selon lui, cette médiation a des chances de succès "bien supérieures aux précédentes qui ont toutes échoué, parce que Chavez bénéficie de la confiance des deux camps", le gouvernement colombien et la guérilla.
En France, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, interrogé vendredi sur France Info, a estimé qu’Hugo Chavez pouvait "apporter sa touche personnelle bien qu'il soit lui-même très controversé. Mais après tout, toutes les bonnes volontés sont accueillies et il faut faire flèche de tout bois". Il a également fait état de contacts avec des "intermédiaires" pour obtenir des informations sur Ingrid Betancourt, enlevée le 23 février 2002 avec sa directrice de campagne Clara Rojas, sans y parvenir à ce jour.
Mercredi, Nicolas Sarkozy a appelé mercredi Hugo Chavez pour lui exprimer son soutien à ses démarches pour obtenir la libération d'Ingrid Betancourt et des autres otages. Le 20 août, Hugo Chavez avait rencontré à Caracas des familles d'otages. Après cette rencontre, Yolanda Pulecio, la mère d'Ingrid Betancourt, s'était déclarée "optimiste et confiante qu'il en sortira quelque chose de positif".