
Un première enveloppe de 225.000 euros, "au titre des secours d'extrême urgence", a été débloquée "pour répondre aux besoins essentiels des personnes sinistrées", lors du passage du cyclone le 17 août, a annoncé le porte-parole de l'Elysée, David Martinon.
"Cette enveloppe sera complétée en fonction des besoins recensés par les préfets", a précisé le porte-parole à l'issue d'une réunion à l'Elysée sur ce sujet avec les élus des deux départements d'Outre-mer.
Six ministres et secrétaires d'Etat assistaient à cette réunion autour du président Nicolas Sarkozy et du Premier ministre François Fillon: Christian Estrosi (Outre-mer), Michèle Alliot-Marie (Intérieur), Michel Barnier (Agriculture), Eric Woerth (Comptes publics), Christine Lagarde (Economie), ainsi que Luc Chatel (Consommation et Tourisme).
"On a maintenant une évaluation de 500 millions d'euros, sur laquelle 185 millions d'euros pourraient être pris en charge par les assurances après les déclarations d'état de catastrophe naturelle", a affirmé M. Estrosi à la presse, à l'issue de cette réunion.
Selon le porte-parole de l'Elysée, une enveloppe de 5 ME est également prévue pour les entreprises commerciales et artisanales sinistrées.
Autres précisions: "la procédure de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle est engagée pour permettre de faire jouer rapidement les contrats d'assurance". "La commission interministérielle se réunira le 20 septembre pour examiner les dossiers transmis par les communes", a-t-il ajouté.
Après les visites de MM. Fillon et Estrosi, ce sera au tour de M. Barnier de se rendre sur place, en fin de semaine pour examiner, avec les filières professionnelles, "les mesures complémentaires qui devront éventuellement être prises".
Pour la culture de la banane, dont les plantations ont été quasiment détruites à 100% dans l’île de la Martinique, "des contacts avec la Commission européenne ont été pris pour obtenir le versement anticipé des aides européennes prévues dans la nouvelle organisation communautaire de marché", selon l'Elysée.
Mme Alliot-Marie a été chargée de préparer le dossier pour Bruxelles.
De leur côté, les élus ultra-marins ont demandé au chef de l'Etat que "les choses aillent très vite". "Dans ce genre de circonstances, l'attente est pratiquement impossible", a affirmé Alfred Dumont, député UMP de la Martinique.
Pour Claude Lise, président DVG du Conseil général du même département, le plus touché des deux, le président et son gouvernement ont fait "des déclarations fortes. Il reste à voir comment cela va se traduire sur le terrain", a-t-il ajouté.