
Dans un communiqué, l'Ufal écrit que «le voile intégral pose un réel problème: non seulement il est un signe insupportable d'un projet idéologique et sectaire visant à asservir les femmes en leur refusant le statut de personne (puisque les femmes intégralement voilées, inaccessibles au regard d'autrui, ne sont, à proprement parler, personne), mais il est aussi un masque qui rend impossible l'identification de l'individu ».
Pour sa part, l'ancien garde des Sceaux Robert Badinter a estimé à ce sujet qu'il fallait d'abord tenter de «comprendre» le phénomène et surtout «ne pas se précipiter pour légiférer».
Il a souhaité que la commission d'enquête parlementaire qui pourrait être créée «aille jusqu'au bout des choses» avec pour souci essentiel «la condition des femmes». « Nous n'avons pas à nous précipiter pour légiférer, mais comprendre est essentiel », a-t-il déclaré, alors que l'éventualité d'une loi sur le port du voile intégral fait polémique.
Il a en outre fort bien résumé la situation : «ce qui importe dans cette affaire» du port de la burqa ou du niqab par certaines musulmanes, «c'est de voir ce que cela signifie pour les femmes, pourquoi elles sont amenées à le faire » tout en précisant que sur le terrain juridique l'on ne pouvait «pas dissimuler (son) visage parce que c'est dissimuler (son) identité».