
Ces sommes n'incluent pas la part prise en charge par la Sécurité sociale et l'Allocation personnalisée autonomie (APA). Elles comprennent le tarif de la maison de retraite proprement dit (hébergement et, pour la part non remboursée par l'APA, prise en charge de la dépendance), et des dépenses diverses (coiffure, télévision, téléphone, blanchissage, produits de toilette, etc.).
Le montant moyen d'une pension de retraite s'élève à un peu plus de 1.100 euros mensuels, rappelle l'Igas, tandis que le minimum vieillesse est actuellement de 677 euros.

Le minimum de 1.500 euros ne s'applique ainsi «qu'aux personnes très attentives à limiter leurs dépenses et qui résident dans des établissements situés en milieu rural dont le terrain et la construction sont financièrement totalement amortis».
La somme de 2.900 euros est généralement dépensée en ville, mais «ne correspond pas à des prestations particulièrement luxueuses».
Pour faire face à ces dépenses qui excèdent généralement leur revenu, les résidents doivent faire appel à leur famille et puiser dans leur patrimoine.
Au total, souligne le rapport, «les enjeux financiers liés à une entrée et à un séjour en EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) pèsent sur les personnes âgées, parfois au risque d'une insuffisante prise en charge, voire d'une maltraitance», avec notamment des maintiens à domicile dans de mauvaises conditions ou des hospitalisations.
L'IGAS, pour rédiger ce rapport disponible sur le site internet de la Documentation française, a mené une enquête auprès de 20 établissements, publics et privés, de quatre départements (Creuse, Gironde, Paris et Haut Rhin). Cet échantillon n'est pas statistiquement représentatif, reconnaît-elle, mais l'enquête permet de combler un vide sur des réalités dont «rendent très peu et très mal compte les données disponibles» au plan national.
(AFP)
Pour accéder au rapport, voir lien ci-dessous.
Liens complémentaires :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/094000473/index.shtml