Les décisions de cette enceinte pourraient être éclairées par la constitution d’un groupe international d’experts, sur le modèle du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC). Il a encouragé la communauté internationale à utiliser la hausse des prix pour relancer la production, notamment dans des régions où celle-ci n’était plus assez compétitive, comme en Afrique.
Pour faire face à la crise alimentaire, la France appelle les bailleurs internationaux à se mobiliser, les partenaires à redéfinir les priorités de leur aide et les nouveaux contributeurs (fondations, fonds souverains, entreprises) à s’impliquer via la « facilité mondiale pour la sécurité alimentaire » dont le Président de la République a lancé l’idée à Rome. Enfin, la France plaide pour la réhabilitation d’ambitieuses politiques publiques agricoles, encourageant les Etats à réinvestir (pistes rurales, irrigation, foncier), et à soutenir les producteurs et opérateurs privés à travers des aides ciblées.
Au mois d’avril, la France avait d’ores et déjà procédé au doublement de l’aide alimentaire française de 30 M€ à 60 M€. La moitié de cette somme a déjà été allouée à 15 pays, principalement en Afrique subsharienne, ainsi qu’en Haïti, en Afghanistan et dans les territoires palestiniens.